Lectures de Stevenson

Publié le par THOMAS

C'est tellement bon de lire ce qu'on aimerait écrire :

"La nuit est un temps de mortelle monotonie sous un toit ; en plein air, par contre, elle s'écoule; légère parmi les astres et la rosée et les parfums. Les heures y sont marquées par les changements sur les visages de la nature. Ce qui ressemble à une mort momentanée aux gens qu'étouffent murs et rideaux n'est qu'un sommeil sans pesanteur et vivant pour qui dort en plein champ." (p.117/118)

Mais oui ! C'est ça ! Continue Stevenson...

"Je n'avais pas souvent éprouvé plus sereine possession de moi-même, ni senti plus d'indépendance à l'endroit des contingences matérielles. Le monde extérieur de qui nous nous défendons dans nos demeures semblait somme toute un endroit délicieusement habitable. [...] Je songeais que j'avais redécouvert une de ces vérités qui sont révélées aux sauvages et qui se dérobent aux économistes. Du moins, avais-je découvert pour moi une voluptée nouvelle" (p.119/120)

Et bien cette voluptée là, Stevenson, nous la partagerons ensemble !

 

 

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Stevenson (l'auteur de l'île aux trésors) écrit ceci alors qu'il traverse les Cévennes à pied, accompagné d'une vieille ânesse. C'est sa première expérience de marche en solitaire. Le livre est très connu. J'ai acheté le format de poche (avec une préface qui ne m'a pas du tout plus). Son parcours de l'époque est devenu un sentier balisé : le GR70.

 

 

 

Publié dans Carnet III

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